Nos conseils pour bien rénover votre bien immobilier

Depuis le 1er janvier 2023, les logements ayant une étiquette énergétique G+ (ceux consommant plus de 450 kWh/m2 d’énergie finale par an) sont interdits à la location. Ce sera également le cas progressivement pour tous les logements ayant un DPE G, puis F, puis E d’ici à 2034. Les propriétaires-bailleurs ont donc tout intérêt à rénover leur logement locatif, y compris s’il s’agit d’engager des travaux d’entretien ou de remise au goût du jour. Voici les conseils de Rénovation&Investir pour rénover votre bien immobilier.

1/ Bien définir son projet au préalable

Réaliser des travaux de rénovation d’un investissement locatif permet à la fois d’éviter qu’il ne se dégrade davantage et de lui donner de la valeur. Certains travaux d’urgence doivent être effectués en priorité afin que la vétusté ne se propage et n’affecte d’autres installations. Certains travaux doivent également être menés en premier car ils demandent plus de temps. La définition du projet est également le bon moment pour décider si vous souhaitez faire de la location nue ou meublée et quel sera le profil de votre ou de vos locataires (étudiant, célibataire, famille).

Pour ce faire, réalisez un état des lieux et un calendrier précis du déroulé des travaux. Il est possible d’être aidé d’un bureau d’étude ou des résultats obtenus grâce à l’audit énergétique, obligatoire depuis le 1er avril 2023 pour tout propriétaire d’une maison individuelle ou d’un immeuble ayant le statut de passoire thermique.

2/ Penser rénovation énergétique et thermique

Rénover un appartement ou une maison engage non seulement des frais, mais aussi du temps et occasionne dérangement et poussière. Pensez donc optimisation en envisageant plutôt une rénovation globale du logement locatif, incluant une rénovation énergétique et thermique. Pour cela, misez sur l’isolation, sur un système de chauffage performant et des fenêtres double vitrage. En plus de permettre au locataire de réaliser des économies d’énergie, vous lui garantissez ainsi un environnement plus sain, ce qui valorise votre logement et vous éloigne des contraintes et des obligations liées aux passoires énergétiques.

3/ Réaliser un chiffrage précis des travaux à réaliser

S’il est difficile d’évaluer précisément le prix de travaux de rénovation, il est tout à fait possible d’en réaliser une estimation. Pour ce faire, tenez compte de la surface à rénover, de la nature des travaux, du choix des matériaux. Les tarifs pourront également varier en fonction des artisans, n’hésitez donc pas à demander plusieurs devis. Vous pouvez assurer vous-même certaines tâches comme la peinture, la décoration et l’ameublement, vous pouvez également solliciter un prêt travaux, ainsi que les aides financières publiques.

4/ Se renseigner sur les aides financières

MaPrimeRénov’, le prêt à taux zéro (PTZ), l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), ainsi que les dispositifs proposés à l’échelle locale, sont autant d’aides qui peuvent être sollicitées dans le cadre de travaux de rénovation et qui vous permettent d’alléger votre reste à charge. Avant d’engager les travaux, renseignez-vous sur vos droits et les conditions d’éligibilité (revenus, nature des travaux, zone géographique, etc.). L’agence nationale d’information sur le logement (ANIL), l’agence nationale de l’habitat (Anah), ainsi que France Renov’ disposent des services les plus indiqués pour vous orienter.

5/ Respecter les règles d’urbanisme

Certains travaux nécessitent un permis de construire ou une déclaration préalable auprès de la mairie. N’oubliez pas de vous renseigner avant d’engager une rénovation d’ampleur. Notez également qu’une rénovation dans un logement supérieur à 170 m² vous impose de faire appel à un architecte.

6/ Miser sur des matériaux de qualité

Il est tentant, lorsqu’on rénove un logement destiné à la location, de choisir des équipements peu coûteux pour faire des économies. Cependant, ces matériaux et installations ont peu de chances de durer dans le temps, d’autant plus qu’ils seront soumis à un usage qui ne sera pas forcément soigné et attentif. Miser sur des matériaux de qualité permet donc d’éviter des rénovations fréquentes, ainsi que des coûts de déplacements réguliers à la demande du locataire ou de l’agence immobilière. Un investissement plus important au départ peut, en effet, vous faire gagner du temps et de l’argent sur le long terme.

Le choix de matériaux performants et durables peut également s’inscrire dans une démarche écologique et/ou de rénovation énergétique. L’utilisation du bois, du lin, de la laine, du chanvre ou du liège permettent à la fois d’isoler efficacement, de donner du cachet et de la valeur à votre bien, tout en respectant l’environnement.

7/ Se faire accompagner à chaque étape

Réaliser les travaux soi-même ou faire appel à des artisans non déclarés est tentant pour réaliser des économies lorsqu’on s’engage dans un projet de rénovation. Néanmoins, vous n’êtes alors pas protégé en cas d’accident sur le chantier, en cas de malfaçon et vous ne pouvez pas bénéficier des aides à la rénovation et des avantages fiscaux généralement conditionnés à l’intervention de professionnels déclarés, factures à l’appui.

8/ Garder un œil sur le chantier

Bien qu’il soit recommandé de faire appel à des professionnels pour vous accompagner dans vos rénovations, il est préférable de surveiller le chantier de près. Cela vous évitera les erreurs, mauvaises surprises et délais supplémentaires. Parfois, une simple visite de chantier hebdomadaire avec toutes les parties prenantes, y compris en visioconférence, permet de faire le point, de déverrouiller des points de blocage et de trouver une solution rapide. Cela vous permet également de vous assurer que le calendrier annoncé pourra être tenu. Veuillez noter qu’il peut également être utile de vous constituer une banque d’images avant/pendant/après de certaines étapes clés des travaux, notamment en cas de malfaçons ou de litige avec l’un des artisans.

9/ Prévoir un délai plus long

Qu’il s’agisse de votre trésorerie ou de la date de mise en location du logement, prévoyez une marge de manœuvre. En effet, il n’est pas rare que certains travaux s’éternisent ou qu’il soit nécessaire d’effectuer des modifications ou des installations qui n’étaient initialement pas prévues. L’anticipation est donc la clé pour vous éviter les mauvaises surprises.

10/ Rénovation d’appartement : informer son syndic de copropriété

On ne rénove pas une maison individuelle comme on rénove un appartement en copropriété. Avant d’engager les travaux, pensez donc à en informer le syndic de copropriété, cela même si vous êtes propriétaire bailleur et ne résidez pas sur place. Le règlement de copropriété peut, en effet, vous imposer de faire voter certains travaux en assemblée générale. C’est particulièrement le cas des modifications qui impactent les parties communes, la toiture ou la façade (fenêtres, volets, velux, porte d’entrée). Qui plus est, la copropriété ou la commune peut vous contraindre à respecter certains jours et horaires pour effectuer les travaux afin de limiter les nuisances.